Un soleil puissant embrase ce pays mythique, fait de sable aride et de rocs nus, Kemet la noire des anciens a le bonheur d’être traversée par un long serpent d’eau féconde qui y engendre la vie.
Ici la vie se déroule au bord du "fleuve dieu" car cette terre est celle des Neter, le passé est omniprésent et sa vibration légendaire fait trembler le noble voyageur. Scarabée d’or dans notre monde noir l’Egypte n’est qu’un grand Temple aux portes invisibles sur lesquelles veille un sphinx.
Cet oasis fertile où les vérités se contredisent, où les ombres ont leur ombre, dont les images vivent, et fuient toute vérité absolue, cette terre qui nous prend, nous pousse, nous enracine et nous volatilise. Elle est porteuse du chant de l’univers sur lequel se décline la gamme vibrante du monde des ancêtres.
Cette terre est sacrée, elle porte en elle des "maisons d’éternité", pierres-livre talismans émetteurs de formules magiques, porteuse d’un germe métaphysique ignorant le temps, doté de qualités dynamiques, tels les oiseaux qui ornent à profusion les parois des Temples et des tombes. En elle se côtoient les hommes et les dieux, l’eau et le feu depuis plus de 4000 ans. Incarnant la puissance féconde de la régénération
Cet oasis fertile où les vérités se contredisent, où les ombres ont leur ombre, dont les images vivent, et fuient toute vérité absolue, cette terre qui nous prend, nous pousse, nous enracine et nous volatilise. Elle est porteuse du chant de l’univers sur lequel se décline la gamme vibrante du monde des ancêtres.
Cette terre est sacrée, elle porte en elle des "maisons d’éternité", pierres-livre talismans émetteurs de formules magiques, porteuse d’un germe métaphysique ignorant le temps, doté de qualités dynamiques, tels les oiseaux qui ornent à profusion les parois des Temples et des tombes. En elle se côtoient les hommes et les dieux, l’eau et le feu depuis plus de 4000 ans. Incarnant la puissance féconde de la régénération
Mère de toutes les civilisations méditerranéennes, elle l'est également de l'agriculture, de l'architecture et des autres arts majeurs. Ses Temples ont vu venir s'abreuver romains, grecs, puis les chrétiens destructeurs, puis les fils d'Allah. Son Moyen-âge fut haut en couleur, puissant studieux, raffiné.
Mais les temps ont changés. Les hommes, les idées sont passés seule demeure sa grandeur et sa légende. Cette légende qui aujourd'hui véhicule des touristes rougeauds, souvent idiots qui se font prendre en photos devant des sphinx blasés et méprisants, qui cherchent le brin d'air dans la fournaise de leurs lourdeurs figées, ils ne viennent pas rencontrer, échanger, mais en voyeurs souvent obscènes, traquant une Cléopatre hollywoodienne dans l'ombre d'un pylône. Ils auront vu un musée gigantesque et pourront dire à leur retour,"j'ai fait les Pyramides, Louxor, Abou-Simbel, j'ai fait la croisière sur le Nil ..."
Mais auront-ils vu le vieillard assis sur le bord d'un trottoir, vêtu de sa Galabieh poussiéreuse, coiffé d'un turban, le regard indéchiffrable qui regarde passer ces troupeaux, auront ils vu le sourire de cette petite fille aux nattes tressées de rubans roses qui se cache timidement derrière une majestueuse colonne.
Non!...car ils ont trop chaud, trop soif de leurs images glacées. Ils sont fatigués des 500 mètres poussiéreux qu'il faut parcourir avant de remonter du car au bateau sous les "calèche, calèche" d'un peuple qui essaie de survivre en restant debout ; essayant de profiter au maximum de cette masse pitoyable qui les regarde d'un air de mépris, distribuant l'aumône de quelques Euros qui n'ont ici aucune valeur et qui quelquefois se fendent d'un stylo en échange d'une photo.
Et pourtant il y a ici des hommes au sourire d'enfants qui ont la générosité du partage quand on a peu où rien, ils ont dans leur coeur l'amitié, la parole simple des hommes de coeur qui n'ont pas oubliés les principes fondamentaux, qui savent recevoir, donner à celui qui sait écouter, regarder, profiter de l'instant et en sourire avec des étoiles dans le regard.
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